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Les politiques de protection sociale actuelles doivent viser tout à la fois à maintenir la soutenabilité des systèmes pour les générations futures, alors que le niveau de la dette publique s’envole, et faire face au vieillissement de la population, qui affecte les dépenses des risques vieillesse, autonomie et maladie. Tout ceci dans un contexte de transition écologique qui risque de réduire les ressources disponibles et accroît les besoins en investissements pour réussir cette transition.
Dans les rares pistes permettant de concilier les exigences des finances publiques et le vieillissement de la population, figure la prévention en matière de santé ou en matière sociale qui, si elle est réussie, peut permettre de limiter la survenue ou l’aggravation de risques, génératrices de dépenses.
Il est évident qu’elle est aussi et surtout facteur du progrès humain, dans une époque où la perception du « tout se dégrade » est forte.
La plupart des analyses convergent sur le point que nous pouvons mieux faire en France dans le domaine de la prévention.
Pourquoi n’y arrive-t-on pas ? Quelle est la place des organismes de sécurité sociale dans une nouvelle stratégie ? Quelle place la prévention doit-elle tenir dans leurs objectifs et organisations ? À quelles conditions est-ce susceptible de fonctionner ?
L’ensemble des contributions de ce numéro tend à y répondre. Anticipation, innovation, prise en compte du facteur social et de l’interaction des sujets pour la prévention en santé, transversalité des actions sont pour moi les critères fondamentaux d’une politique de prévention réussie. |
